15 Oct 2025

Oser

Dans les dernières semaines, j'ai fait deux choses que je n'avais jamais faites avant.

J'ai été... jouer aux quilles. Oui oui oui, moi! Je n'avais jamais fait ça avant, sauf sur la Wii jadis. Eh bien, je ne suis pas si mauvaise... et j'ai aimé ça!

L'autre truc est moins rigolo et peut-être plus étonnant. J'ai envoyé un manuscrit de poésie à une maison d'édition. J'ai déjà écrit des livres qui ont été publiés, mais je n'avais jamais envoyé un manuscrit sans savoir d'avance ce qui lui arriverait. La peur m'a pognée une seconde après l'envoi, mais je ne l'ai pas annulé. Advienne. Que. Pourra. Et j'en ai d'autres à envoyer, presque prêts. Et soudainement, les zamis... j'écris. Ça me (re)prend et je me lâche lousse. On. Verra. Mais j'ai espoir, un espoir personnel qui dépasse la décision d'une maison d'édition (ou de plus d'une). À suivre.

10 Oct 2025

Zia

J'attends présentement les résultats d'une culture de bactéries urinaires pour ma fille (c'est le mot qui me vient spontanément), ma chattonne, ma Little Lady Miss Zia Lola Luna Bandita qui a déjà 17 ans. C'est une nouvelle fantastique... parce que les antibiotiques de base n'ayant pas réglé le problème (son premier problème de santé à vie!), on me parlait plutôt de cancer avant le résultat de l'analyse au laboratoire. Pour le moment, en attendant, elle n'a que des anti-douleur. Elle est faite forte, ma puce.

Elle est comme d'habitude, elle joue, elle ronronne, elle... dort sur mon oreiller toute la nuit (même qu'elle commence à inciter Muchacha, son amoureuse, à faire la même chose; je dors la tête sur un coin de mon propre oreiller, mais on dort bien avec un fond sonore de ronrons). Je crains encore de la perdre et j'ai vraiment hâte de recevoir l'appel, d'enfourcher mon vélo et d'aller chercher le bon traitement. 

Je ne parle plus souvent de mes chats, sauf aux amis proches, qui comprennent. Pourtant, la place qu'ils occupent dans nos vies est immense. Immense. Zia, par exemple? J'ai Zia dans ma vie depuis bien avant ma première grossesse. Mes deux bébés ont fait leurs siestes avec Zia à leurs côtés (je dis qu'elle les a élevés avec moi, et mon plus jeune dit que c'est grâce à elle et à ses soins qu'il est à moitié chat lui-même). Zia qui a survécu à Esteban et à Tao. Zia qui n'a jamais rechigné quand j'ai fait entrer un nouveau chat, ou même un chien, dans notre famille. Zia ma toute douce. Zia, ma grande amie.

6 Oct 2025

L'autrice...

Je n'ai jamais vraiment arrêté d'écrire. Et pourtant. J'y repense et elle est insensée, la montagne de briques sous laquelle je me suis enseveli le génie (génie, façon de parler) depuis... plus de vingt-cinq ans (bravo, fille). Mea culpa, mais la faute me dépasse aussi, oh que oui. Appelons ça une mésadaptation, un manque d'accompagnement, peu importe. L'affaire, c'est... que je repense à mon affaire. Que la vie c'est court, surtout quand on se dit qu'on a été chanceuse jusqu'ici, mais qu'on apprend des erreurs d'autrui et qu'on sent que le liquide dans la marmite se réchauffe.

Tout ça pour dire que je me pose des questions sur les titres que je pourrais mettre après mon nom pour me décrire, disons que, mettons que... avouons-le: pas si, mais quand j'enverrai des manuscrits (des tapuscrits, oui!) à des maisons d'édition. Traductrice, ben sûr, puisque j'en vis. On peut bien ajouter relectrice aussi, mais c'est presque sous-entendu. Autrice puisque ça accompagnera de nombreux mots que j'aurai choisis. Et c'est là mon interrogation ce matin: blogueuse, aussi? (Pourtant... oui!)

Je crois que ce qui m'accroche au format du blogue quand je le délaisse momentanément ou plus longtemps, même si je parle maintenant toute seule (l'époque m'a dépassée, c'est correct), c'est que c'est grâce à mes Campagnonades que j'ai rencontré mes deux plus grandes amies, féminin pluriel. Elles m'ont lue, et, séparément, elles sont entrées en contact. Et y a là (je n'en démordrai pas) une forme de magie à laquelle je tiens. Alors oui, peut-être que j'ajouterai blogueuse à ma liste. (Quant à photographe, je n'y pense plus autant, mais ça me manque et je devrai explorer ce manque-là un moment donné...)

3 Oct 2025

Dehors octobre

Mon cadet a eu quatorze ans (ce qui m'en donne mille). On y a consacré la journée entière. Pas de regrets là!

Mon benjamin s'est encore baigné dans la rivière hier. J'avoue qu'au soleil sur la plage, il faisait assez chaud pour que je sois tentée, mais l'ombre arrive plus tôt que durant l'été, et si une fois mouillée je suis ravie, le problème c'est qu'il faut bien en ressortir et se sécher en gelant.

La ville ici continue de m'éblouir. Les friperies vraiement pas chères débordent de dons. Littéralement: il y en a trois sur la rue principale qui ont demandé aux gens de cesser les dons pour le moments, le temps de gérer le surplus d'inventaire! Et quand les réseaux sociaux ici parlent d'itinérance, c'est pour offrir un repas aux gens dans la misère, pour s'unir et leur trouver des nécessités de base, pour partager les ressources qui existent (là où j'ai vécu en Alberta, c'était pour exprimer du racisme à peine voilé, et une couche épaisse de mépris maquillé dans des phrases qui parlent de ces gens-là...)

Je gère une semi-urgence vétérinaire qui risque d'être un adieu bientôt, après dix-sept ans. Pas facile. Pour me gérer, j'ai semé vingt-et-un godets de graines de plantes pour l'intérieur, pour l'été prochain et pour la postérité (on verra pour ça). C'est Zia qui m'inquiète, ma puce qui partage mon oreiller toute la nuit (entre vieilles, on se comprend dans nos réveils fréquents, et on se réconforte en se collant).

Si j'écris ici, c'est comme ne pas écrire. Si j'écris ici, c'est comme crier dans le fond de mon placard (mais plus facile, parce que le placard est présentement difficile d'accès, et plus sympathique, vu qu'au moins un des chats y a fait un nid douillet où passer ses journées). Si j'écris ici, c'est un peu par nostalgie d'un hier qui a existé, je le jure, mais pas longtemps (c'est fou, vous le croirez jamais, mais dans le temps, les gens cliquaient sur des liens pour prendre des nouvelles au lieu de faire défiler vers le bas dans un vacarme visuel qui n'a rien de personnel). Il a dû coïncider avec le summum de ma naïveté, voilà tout, et moi j'y ai cru. Si j'écris ici c'est que je ne sais plus trop quoi faire d'autre. Ici, ailleurs. C'est pareil, au fond: c'est un murmure dans un orage, un sourire ou une grimace à peine esquissés en toute solitude dans un recoin sombre. À côté de ça, l'arbre qui tombe dans sa forêt déserte, il repassera. 

 

15 Sep 2025

Je suis prête

Toute ma quarantaine, des ami·e·s plus vieux m'ont dit que la cinquantaine était une décennie plus agréable, plus sereine. Je ne les ai pas vraiment cru·e·s, mais j'ai gardé espoir. Maintenant, j'attends les preuves. De pied ferme. Ça presse. Go!

18 Aug 2025

Dans le palmarès du bonheur, il y a...

J'ai un plan pour demain, quelque part entre 9h et 15h. C'est de me rendre, à pied, à dix minutes d'ici... pour me retrouver dans une librairie de livres d'occasion.

Comment? Ça n'étonne personne? Oui, bon, j'avoue qu'une Helene dans une librairie, c'est plutôt une question... d'habitat naturel. Mais savez vous depuis quand je n'ai pas vécu à distance de marche d'un endroit qui vend des livres? Mille ans, au moins! Pendant les deux années en Alberta, pour trouver une (petite mais charmante) librairie indépendante, je devais faire 35 minutes de route. Dans notre ville albertaine, rien (sûrement des livres au Walmart, mais je n'y vais pas). Ma proximité avec une librairie (de livres usagés ou neufs!) remonte au moins à mes années à Montréal, donc avant 2009. C'est une grand bonheur, un privilège, une chance, de remédier à cette carence épouvantable.

13 Aug 2025

Deux affaires sur le gaz

Premièrement, merci au service des incendies de Ville Saint-Laurent (circa 1982) pour la visite guidée et le petit dépliant sur le gaz naturel où on pouvait gratter pour sentir l'odeur ajoutée au gaz: je n'ai jamais, jamais, jamais oublié ça ensuite (et comme j'ai habité dans Pointe Saint-Charles, ça s'est révélé utile!).

Deuxièmement, si vous êtes une des très nombreuses personnes à qui j'ai dit que la cuisson au gaz et les cuisinières au gaz non seulement me faisaient peur, mais aussi ne me convainquaient pas... je m'excuse. Mea culpa. Vraiment. Depuis juin, je suis une convertie repentante! (Et en cas d epanne d'électricité, ha, je pourrai quand même me faire un café et cuisiner!)

12 Aug 2025

12 août: achetez un livre québécois... ou huit

Un rappel, même si ceux qui savent n'en avaient pas besoin: vite, sur LesLibraires si vous ne pouvez pas aller en librairie, car c'est aujourd'hui!

J'aimerais bien vous donner ma liste personnelle pour aujourd'hui, mais dans mon cas, en 2025, c'est plutôt un cas de «12 août, j'ai pas un sou!». Mais bon, côté karma littéraire, les dernières années devraient quand même assurer mes arrières. (N'empêche que je me retiens de ne pas aller voir les nouveautés. Pour ne pas trop pleurer.)

Accessoire de bureau

J'ai ajouté un accessoire à mon espace de bureau à domicile. C'est... un petit niveau. Je le garde à cheval sur mes écrans.

Voyez-vous, la maison où j'habite a été bâtie en... 1905. Elle est petite et faite en hauteur (on dirait qu'elle a été conçue par et pour de grandes personnes très minces!)... et elle est tout croche! Bah, moi je trouve ça drôle et charmant et rassurant, mais en même temps... j'ai voulu installer une œuvre de mon G au-dessus d'une porte et j'ai abdiqué quand j'ai calculé que pour que l'œuvre puisse y être accrochée, il faudrait lui enlever, à la base, environ cinq centimètres d'un côté... et dix de l'autre!

Quand j'ai installé mon bureau, je me suis mise à avoir de drôles de maux de dos et de cou. Je savais déjà que le plancher était croche: les balles des chats sont devenues, ici, des jouets absolument imprévisibles (donc meilleurs, il me semble). Comme je viens d'arriver, j'ai peu de ressources, mais ha! les pieds de mes moniteurs sont passés d'objets inutiles à de bons cale-pied de bureau. Mais le problème était trop grave; j'ai fini par changer le bureau de mur... et il s'est mis à pencher dans l'autre sens (un peu moins, tout de même). 

Bref, j'ai un niveau en permanence. Mais si vous me voyez claudiquer et vieillir en penchant d'un côté comme un vieil arbre, eh bien... vous saurez pourquoi. Et moi aussi, quand je reviendrai le lire ici pour m'en souvenir.

4 Aug 2025

La mère écureuil et moi

C'était le milieu ou la fin de l'été, il y a neuf ans. J'avais mon bébé en portage dans sa poche de kangourou. J'étais assise avec lui à une table de pique-nique devant la maison, sur notre terrain, juste un peu plus loin que le grand pin devant la maison. Peut-être qu'il dormait. Sans doute que je lisais. Je sais qu'il faisait chaud, que l'air avait cet aspect doré des jours chauds, alors que le gazon est sec, jauni.

Un bruit, un mouvement? Je ne sais pas ce qui m'a fait lever la tête. Au bas du grand pin, une mère écureuil roux avait figé, son bébé tenu fermement dans la bouche. Elle descendait de l'arbre et déplaçait son bébé. Nos regards se sont plantés l'un dans l'autre.

Elle a eu l'air d'évaluer la situation: l'humaine qui ne bougeait pas et ne semblait pas représenter une menace imminente. Puis le bébé humain, qu'elle a bien vu. On s'est regardées, on s'est comprises. Elle est passée tout près de nous, avec son bébé, en toute sécurité.

Je suis restée avec ce moment, cet éclat de communion maternelle. Nous sommes, parfois, si on veut bien s'arrêter et le constater, toutes pareilles.

2 Aug 2025

Petits bonheurs civilisés

Que ça fait du bien de pouvoir se rendre à pied à la bibliothèque municipale! Que de fierté: c'est mon G. qui a dit, un matin post-canicule, qu'il voulait y aller et qu'on s'abonne. Alors moi, nouvellement abonnée, je fais quoi? Je vais me trouver quelques romans graphiques: joie!

Et le summum du bonheur? Avoir, pas plus loin que la bibliothèque (à peine à dix minutes de marche, donc), un magasin de produits naturels et de vrac! Revenir avec des petits sacs en papier pleins de chia et de graines de lin et mon petit pot de piment de Cayenne rempli à nouveau. Pas de déchets, pas de gros total à la caisse, et mes enfants super heureux dans cette boutique... à cause de son odeur (que MH et moi appelons... l'odeur du bonheur!)! 

Des petites joies comme ça, avec tout ce qui se passe sur la planête, avec tout ce que je ne peux pas m'empêcher de lire, avec tout ce que je vois changer et se profiler à l'horizon, c'est pas pour être groumande, mais... ça m'en prend plein plein PLEIN.

1 Aug 2025

Monsieur Foglia (et pas)

Tout le monde y va de son récit personnel sur Pierre Foglia. J'en ai un aussi, très bref, mais je le garde. Voici plutôt...

LA FOIS OÙ HUBERT REEVES M'A PRÉSENTÉ SES EXCUSES (ta da DAAAA!)

C'était au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Quelle exposition, je ne m'en souviens plus. J'étais avec mon ami C, et ça doit faire vingt-cinq ans de ça. Était-ce un mardi pour profiter de l'entrée gratuite? Était-ce ùne des années où j'étais membre des Amis du musée et pouvais entrer gratuitement ensuite? Aucune idée. Ce que je sais, c'est que dans la même salle que nous, admirant de grandes toiles, il y avait Hubert Reeves, accompagné.

Alors moi, j'ai fait quoi? Je me suis avancée derrière lui, tranquillement... tandis qu'il reculait pour mieux voir le tableau. Vous me voyez venir? En tout cas moi, je voyais Hubert Reeves venir! Et j'ai subtilement bien placé mon pied... pour qu'il me recule dessus. Voilà. Vous ne pourrez plus dire que je ne sais pas rencontrer les grands de ce monde, ha.

(Mon histoire sur Pierre-Elliott Trudeau est presque un haïku: je l'ai croisé sur Peel, je n'ai pas réagi assez vite, je regrette depuis de ne pas avoir eu le temps de cracher à ses pieds. Fin.)

29 Jul 2025

Le décompte est commencé

Ouin ben ma fête s'en vient, dans un peu plus d'un mois. Et je me sens absolument... décrisse. Ce qui est... annuellement normal, en quelque sorte. Sauf que là ça me frappe comme un mur de briques, après un déménagement qui était aussi autre chose – pas une fuite exactement, mais disons une sortie précipitée d'une situation depuis longtemps intenable et toxique. C'est bien ça le plus drôle: la décrissitude fesse d'autant plus fort que je commençais à m'habituer à vivre dans le bas de l'échelle, celle qui a ses hauts et ses bas. Or suffit de remonter un peu pour... mieux pouvoir dégringoler ensuite. Mais bon, comme le répétait la perçeuse corporelle que je suis allée voir cet hiver (pour un Monroe) avec mon G (pour ses deuxièmes trous d'oreilles), c'est pas mon premier rodéo (drôle d'image, mais très... albertaine!).

J'ai l'impression de ne rien faire, de ne pas avancer. Pire: de ne jamais arrêter, sans jamais atteindre le moindre but ni me satisfaire ni réussir à tout caser dans l'horaire (alors qu'objectivement, hein, bof, je ne fais pas grand chose il me semble). Et de reculer, alors là, solide. Ce qui est faux, évidemment: je n'en suis pas à un paradoxe près, et j'ai (donc?) en même temps l'impression très nette que ma vie s'accélère vers la vieillesse, la mort, le vide, et l'inassouvi. Le non réussi, passe encore, mais le non fait, là, ça blesse. Mon cerveau met l'accent sur mes lacunes, mes culpabilités, mes oublis, mes échappages. Et beurre épais. Et par-dessus le beurre, y a la réalité et les actualités, et je ne sais pas pour vous, mais moi ça me décourage de plus en plus, alors que je sens que de l'énergie pour rebondir, j'en ai de moins en moins.

Ce cerveau-là, qui beurre épais, justement, faudrait en parler. Mais je n'aurai probablement jamais les moyens de ma curiosité. Fait longtemps que je soupçonne une douance déchiquetée. Longtemps que je sais très bien que mon cerveau tend vers la dépression, mais que ça se contrôle, la plupart du temps, pour moi, sans médicament (si j'arrivais à l'expliquer, je deviendrais influenceuse, hahahahahahah!); alors la chose est revenue par la bande, sous forme d'anxiété (qui commence à se calmer depuis le départ de l'Alberta, et y a pas de hasard là). Mais l'hiver dernier j'avais de beaux symptômes de déficit d'attention... ou de stress post-traumatique. Et la cerise sur le dos de la main morte? J'ai écouté Apparaître : la neurodivergence invisible, balado de Stéphanie Boulay. Disons que le portrait (celui que je me fais de moi, mais tant un égoprotrait que ça, surtout que je commence à avoir d ela misère à regarder ma propre face) se complique un peu. Je ne sais pas quoi faire avec ça, à part redéfinir des souvenirs et reclasser des expériences (le tiroir de ma mémoire est un classeur, mais je pense qu'il y a des rongeurs dans la patente...).

Faque on fait quoi? On fait rien. Pas de grande décision quand mon état mental atteint le fond (ben non: le fond est bien plus creux, je le sais, je le connais!). On essaie de faire preuve d'autobienveillance. De faire taire la crisse de tite voix de marde. Avec bienveillance (hahahahaha, ta yeule, toi!). On attend. Ça finit toujours par passer. Et mon anniversaire, que je panique ou pas, va aussi arriver. Au moins cette année j'ai espoir de le passer avec du bon monde. (Y a plein de ces au moins, mais celui-là, j'y tiens.) Et pis on écrit un billet de blogue qui va se perdre dans le cosmos virtuel, mais c'est correct, ça aussi. C'est un choix que je fais, de beugler dans le vide ici (chez moi) plutôt qu'ailleurs.

23 Jul 2025

J'essaie Dotclear...

Y a des jours comme ça. On réussit à convaincre l'imprimante de se connecter au routeur du salon, et pas à celui de l'ancienne maison, on travaille, on popotte, on règle des affaires... et on ruine complètement le début de blogue qu'on avait installé. C'est d'même.

15 Jul 2025

Super pouvoirs : un, deux, trois

J’ai au moins trois super pouvoirs. (J’aurai aussi un record Guinness dès qu’on ajoutera la catégorie de la personne qui a le plus souvent des poils de chats dans les yeux…)

Le premier et le plus plate à dire et à vivre, c’est la patience à long terme. J’ai parfois laissé la chance au coureur tant et tant que je ne l’ai jamais revu… sauf comme un point qui disparaît à l’horizon. Passons.

Le deuxième est nettement plus intéressant pour la colocation. Quand j’ai un de mes bons jours, je peux me mettre à tout cuisiner en même temps, des repas et des desserts, du pain et plus… Oui bon, des gens capables de cuisiner à la folie, il y en a, mais moi? Moi je popote comme une machine (qui a des machines et sait les utiliser!)… tout en faisant la vaisselle – à mesure! Ooooooh, hein? Quand même, respect.

Mon troisième super pouvoir est moins souvent utilisé. Je l’ai développé en 1981 (j’étais précoce!) et confirmé en 1982. Et hier j’ai su que je l’avais encore. C’est… que quand un téléphone sonne, si l’appel a pour but d’annoncer le décès d’un grand-père, eh bien… je le sais. Je le sens. C’était vrai pour mon grand-père maternel, encore vrai pour mon grand-père paternel, et hier soir, c’était vrai pour le grand-père paternel de mes enfants. (Quand ça a été mon père, je ne l’ai pas senti, mais il n’avait de grand-père que le titre théorique, rien d’autre. Ça ne compte pas.)

 

14 Jul 2025

Poètes

J’avais trois poètes préférés dans l’univers.

Jean-Sébastien Larouche, décédé par suicide à la fin novembre 2024.

Andrea Gibson, mort[e] aujourd’hui après des années de cancer. Toutes nos vies, iel a eu trois semaines de plus que moi. Et là je vais avoir cinquante ans cet été, et iel, pas.

Il «me» reste Marjolaine Beauchamp. J’y tiens.

12 Jul 2025

Je teste, je teste

Je teste flatpress, un gestionnaire de contenu sans base de données (c'est beaucoup plus léger) et en code libre (open source). Je voulais tout faire à la mitaine, mais j'ai tendance à oublier ce qui occupe toutes mes journées en entier, et à sous-estimer le temps que tout prend (et ma mémoire!) en surestimant l'énergie disponible... dans un avenir rapproché (ça dépend des jours, je dirais). En tout cas, peu vous importe, c'est de la poutine tout ça, mais mon petit nid ici, j'y tiens d'une étrange manière, et j'ai l'intention de le faire mien. À mon image, ce serait pousser un peu, mais disons que si ça finit en bordel intense avec des bouts qui dépassent et d'autres auxquels je n'ai même pas pensé, eh bien... on s'en rapprochera. 

11 Jul 2025

Levain

J'ai démarré un levain il y a huit jours et j'ai envie d'en parler sans bons sens (j'ai aussi besoin de lui trouver un nom!). (Et en parler sur Facebook ou Insta ou même Blue Sky, ça ne fera pas la job. J'aime mieux parler toute seule ici, dans le vide, alors aussitôt pensé, aussitôt écrit!

Je n'en ai jamais eu un levain qui va aussi bien! Après sept jours, non seulement il gonflait à plus du double de son volume, mais soudainement il sentait vraiment bon (oui bon il sentait le pain, mais le bon pain chaud!). Je lui ai même donné accidentellement de l'eau chlorée, et il a résisté. Je lui ai donné de la farine non blanchie et dela farine de blé entier sans problème, sans devoir trouver de farine de seigle ni devoir m'en tenir à une seule farine.

Je le nourris deux fois par jour (une demi-tasse de farine, environ trois quarts de tasse d'eau: sans même peser ni être précise, juste selon la texture!), maintenant que je comprends ses besoins (et il ne produit plus de liquide!). Ce matin, il a triplé en volume! Déjà je peux (et je vais) utiliser le surplus, que j'enlève avant chaque repas du levain, et d'ici une semaine, je pourrai me lancer dans la boulange (et la cuisson DEHORS, youpi!).

Non seulement ma joie est intense (mes enfants m'ont vue parler à mon levain...) et c'est un soulagement après deux ans dans une maison où même le pain à la machine moisissait en moins de 24 heures et où le kombucha, fallait oublier ça, mais c'est comme... comme un signe de l'Univers qui me dit qu'il approuve la maison. Pour nous et maintenant.

 

10 Jul 2025

Toujours vivante

Depuis la dernière publication, j'ai (encore!) changé de province. J'apprivoise ma nouvelle vi(ll)e avec beaucoup de bonheur. Non mais: avoir une plage à cinq minutes de marche, une rivière à l'eau cristalline, c'est difficile à croire pour moi. Depuis notre arrivée le 1er juin, les bouffées d'anxiété ont disparu. L'insomnie aussi. Je n'en pouvais plus de vivre dans l'inauthenticité et dans l'univers mental et physique d'un sociopathe. La guérison sera peut-être lente, mais elle est entamée.

Hier j'ai cueilli plein de framboises noires à même la grande cour et j'en ai fait un gâteau que les enfants ont dévoré (moi aussi un peu quand même!). Le potager pousse, les chats se prélassent, le temps file. Mon plus jeune blondit à force de visites à la rivière, et sa couleur me rappelle mon enfance.

Sur ma tombe, vous ferez écrire: À son grand dam, elle n'arrivait jamais à tout faire.

 

20 Apr 2025

Comme Jésus, quoi

Bienvenue en 1998, ou presque, avec le retour du monde du vieux bandit.

Les campagnonades mèneront bientôt maintenant ici; si vous cherchez quelque chose de précis, écrivez-moi: j'ai tout gardé.

helene _ arobas _ campagnonades _ point _ com

Le temps dira ce que je ferai de ce site qui ressuscite (le jour de Pâques, faut le faire, hahaha!). Stay tuned, tuned, tuned, tuned comme dirait Mike Clay.