![[...] tout le monde savait à quoi s’en tenir à ton sujet dès que tu avais répondu à la question: «T’es un p’tit qui?» [...]
[...] l’une des premières phrases que tu as déchiffrées est «Luc va à l’école avec son chien Fido», et je suis presque sûr que toi aussi tu te demandais ce qui arrivait à Fido, une fois rendu à l’école. [...]
[...] Je sais que tu avais un cahier L’Oiseau Bleu dans lequel tu dessinais des scènes des Évangiles. Zachée juché dans son arbre, les noces de Cana, la multiplication des pains. [...]](/public/.PXL_20251102_222525307_m.jpg)
13 Nov 2025
By vieux bandit on 13 Nov 2025, 11h56 - Extrait de lecture
![[...] tout le monde savait à quoi s’en tenir à ton sujet dès que tu avais répondu à la question: «T’es un p’tit qui?» [...]
[...] l’une des premières phrases que tu as déchiffrées est «Luc va à l’école avec son chien Fido», et je suis presque sûr que toi aussi tu te demandais ce qui arrivait à Fido, une fois rendu à l’école. [...]
[...] Je sais que tu avais un cahier L’Oiseau Bleu dans lequel tu dessinais des scènes des Évangiles. Zachée juché dans son arbre, les noces de Cana, la multiplication des pains. [...]](/public/.PXL_20251102_222525307_m.jpg)
12 Nov 2025
By vieux bandit on 12 Nov 2025, 11h41 - Extrait de lecture

By vieux bandit on 12 Nov 2025, 10h46 - Extrait de lecture
11 Nov 2025
By vieux bandit on 11 Nov 2025, 11h41 - Vie tout court
Mon deuxième papa est mort hier. Le bon, pas le contrôlant-manipulateur-alcoolique violent à qui je n'avais plus parlé depuis 25 ans quand il est mort. Non. Le bon. Celui chez qui je me faisais garder (beaucoup) quand j'étais petite, celui qui aimait tant ses vaches, ses chevaux, ses chiens, ses chats.
Il ne me reconnaissait plus depuis plusieurs années. À la fin je crois bien qu'il ne reconnaissait que sa femme, et il avait des incapacités sévères. Alors c'est mieux comme ça, tout le monde le sait, tout le monde le pense. Mais.
Ça me fait quand même une peine infinie. Ma journée est déglinguée, chaque pensée tend vers le bas, vers le négatifissime.
Je passe souvent à côté des choses. Des relations, surtout. Je comprends en retard, je ressens parfois confusément, je ne vois pas les bras ouverts, les mains tendues. N'empêche que si vous me demandez à quel point j'aimais cet homme, je peux répondre: assez pour donner, il y a presque dix ans, son prénom à mon bébé garçon.
10 Nov 2025
By vieux bandit on 10 Nov 2025, 14h24 - J'écris
Je m'améliore, mais.
Je fais des progrès, mais.
J'avance et j'écris pareil, mais.
En ce moment, j'ai trois recueils de poèmes qui sont prêts ou presque. Et un quart de roman que je réécris du début, maintenant que j'ai compris ce qui clochait et où je m'en vais avec ça. Déjà ça, c'est énorme pour moi... parce que j'ai tendance à me retrouver prise à mes propres pièges. Ceux qui entourent l'acte d'écriture, sans le composer.
À la main, déjà, c'était comme ça. Il me fallait le bon cahier, le bon crayon, le papier parfait, la bonne couleur. J'en fais une obsession qui vire vite à la procrastination, dans le réel. Et qui reste figée là.
Passer au clavier, pensez-vous vraiment que ça allait améliorer mes lubies? Ben non. Quel logiciel? Quelle police? Je peux virer tous les détails en supplice. J'ai réussi à me faire taire/à ne pas m'écouter assez longtemps pour opter pour l'infonuagique. C'est ce qui covnient à ma réalité de mère qui coince son écriture entre deux mandats professionnels, entre deux lectures, et entre la vaisselle et le souper. Qui profite donc de pouvoir retrouver la même version d'un document sur son ordi de travail en haut, sur son chromebook en bas, et sur sa tablette n'importe où. C'est déjà ça de gagné. Et ça fonctionne: j'avance. Même si j'ai derrière la tête une démangeaison: comment suivre toutes mes différentes versions à différentes étapes du processus?
Mais les poèmes... des petits bouts de rien, non publiés, que je dois réunir, qui peuvent être agencés de mille manières, dont je veux et dois suivre la trace individuelle... ça me fait capoter. Je fais souvent des recherches: comment les poètes gèrent-ils et elles (surtout elles) leur producation? Comment se souvenir que tel texte a déjà été publié dans un magazine, que tel autre va avec un troisième? Et les idées, les bouts de brouillon, je fais quoi avec, pour ne pas les perdre, les inutiliser sans le vouloir? Franchement... j'ai envie de tout mettre sur pause le temps... de créer une base de données relationnelle! (Pas Access, mais FileMaker Pro.)
Si je ne le fais pas (ni la pause ni pour le moment la base de données), c'est parce que je vois maintenant le piège. Et que ça serait plutôt imbécile de continuer à m'y empêtrer. Me vient l'image de Side Show Bob qui pile sur un rateau laissé au sol à l'envers. Puis sur un autre. Et un autre encore. Et encore. Et encore, jusqu'à ce que tout le monde arrête de rire, parce que c'est trop. Tout le monde, sauf moi, qui en redemande et qui n'en peut plus tellement en rajouter encore me fait rigoler. Ouais. N'empêche que ça m'aiderait dans mon désordre éditorial. En fait, là, je cherche le moyen d'éviter les désastres qui viennent avec le piège (trente ans de silence) tout en profitant de ses avantages.
Comment, j'en demande beaucoup?
6 Nov 2025
By vieux bandit on 6 Nov 2025, 10h33 - Extrait de lecture

5 Nov 2025
By vieux bandit on 5 Nov 2025, 10h34 - Extrait de lecture

3 Nov 2025
By vieux bandit on 3 Nov 2025, 16h07 - Extrait de lecture

29 Oct 2025
By vieux bandit on 29 Oct 2025, 11h16 - Vie tout court
Les médias québécois parlent beaucoup du référendum d'il y a trente ans, ces jours-ci. J'ai passé ce soir-là à la radio anglophone, au centre-ville de Montréal. Un télévisuer montrait en rafale les épisodes d'Halloween des Simpsons. Je devais être en ondes toute la soirée, sporadiquement, avec quelqu'un d'autre, un jeune homme, je ne me souviens plus qui. Arrivée en studio, j'ai appris qu'il serait plutôt ailleurs, dans l'un des événements organisés par un des camps. Lui, il aurait des choses à dire, à décrire. J'ai donc passé la soirée plutôt seule dans mon coin, à me demander ce que je faisais là, entourée de professionnels de la radio qui se connaissaient bien. Et qui ont sorti une bonne bouteille quand la victoire du non a été confirmée. Ils m'ont peut-être offert un verre, mais je me souviens plutôt d'avoir été spectatrice de gens qui célébraient ma déception (j'avais dit bien haut que ce référendum était une mauvaise idée, que les gens n'en voulaient pas, que le moment n'était pas venu, mais j'avais quand même osé espérer). Un taxi m'a ramenée à la maison. Je me suis assise dans les marches et j'ai attendu que ma mère revienne du travail. Nous avons pleuré ensemble. Voilà mon histoire, version courte. La version longue serait plus compliquée.
***
Changement radical de sujet. Cette semaine, dans LaPresse, dans un texte sur l'anthropomorphisme, il y avait cette citation qui m'est restée en tête et que je trouve complètement surréaliste.
«Non, votre chat ne vous aime pas », dit Daniel Fillion. « C’est choquant à entendre pour les gens qui ont des animaux. Alors je préfère demander à chacun sa définition de l’amour. Souvent, on parle du bonheur que l’autre nous apporte. Et à ce niveau, oui, le chat vous “aime”. Mais il ne sera jamais altruiste dans cet “amour”, il ne fera pas passer votre bien-être avant le sien, par exemple.»
L'altruisme serait donc un élément essentiel de l'amour? Ah oui? Aussi bien dire qu'un bambin n'aime pas ses parents, puisqu'il ne fait pas passer leur bien-être avant le sien! On ne parle pas d'une relation entre conjoints qui serait égalitaire: on parle d'amour entre deux êtres différents, d'espèces différentes! Et l'expert qui demande à chacun sa définition de l'amour semble poser sa propre définition comme étant la Vérité.,, Ça me choque (comme un mononcle, oui, je sais!) de lire de telles sornettes. Surtout qu'elles entrent plus facilement dans ma tête qu'elles en ressortent. Et je finis par y repenser, agacée, la nuit, quand j'ai Zia sur mon oreiller, Patchouli sur la poitrine, Origan sur les hanches, Muchacha et Roquette allongées à côté. Et que ça ronronne dans mon lit.
15 Oct 2025
By vieux bandit on 15 Oct 2025, 11h36 - Chu d'même
Dans les dernières semaines, j'ai fait deux choses que je n'avais jamais faites avant.
J'ai été... jouer aux quilles. Oui oui oui, moi! Je n'avais jamais fait ça avant, sauf sur la Wii jadis. Eh bien, je ne suis pas si mauvaise... et j'ai aimé ça!
L'autre truc est moins rigolo et peut-être plus étonnant. J'ai envoyé un manuscrit de poésie à une maison d'édition. J'ai déjà écrit des livres qui ont été publiés, mais je n'avais jamais envoyé un manuscrit sans savoir d'avance ce qui lui arriverait. La peur m'a pognée une seconde après l'envoi, mais je ne l'ai pas annulé. Advienne. Que. Pourra. Et j'en ai d'autres à envoyer, presque prêts. Et soudainement, les zamis... j'écris. Ça me (re)prend et je me lâche lousse. On. Verra. Mais j'ai espoir, un espoir personnel qui dépasse la décision d'une maison d'édition (ou de plus d'une). À suivre.
10 Oct 2025
By vieux bandit on 10 Oct 2025, 11h26 - Faune
J'attends présentement les résultats d'une culture de bactéries urinaires pour ma fille (c'est le mot qui me vient spontanément), ma chattonne, ma Little Lady Miss Zia Lola Luna Bandita qui a déjà 17 ans. C'est une nouvelle fantastique... parce que les antibiotiques de base n'ayant pas réglé le problème (son premier problème de santé à vie!), on me parlait plutôt de cancer avant le résultat de l'analyse au laboratoire. Pour le moment, en attendant, elle n'a que des anti-douleur. Elle est faite forte, ma puce.
Elle est comme d'habitude, elle joue, elle ronronne, elle... dort sur mon oreiller toute la nuit (même qu'elle commence à inciter Muchacha, son amoureuse, à faire la même chose; je dors la tête sur un coin de mon propre oreiller, mais on dort bien avec un fond sonore de ronrons). Je crains encore de la perdre et j'ai vraiment hâte de recevoir l'appel, d'enfourcher mon vélo et d'aller chercher le bon traitement.
Je ne parle plus souvent de mes chats, sauf aux amis proches, qui comprennent. Pourtant, la place qu'ils occupent dans nos vies est immense. Immense. Zia, par exemple? J'ai Zia dans ma vie depuis bien avant ma première grossesse. Mes deux bébés ont fait leurs siestes avec Zia à leurs côtés (je dis qu'elle les a élevés avec moi, et mon plus jeune dit que c'est grâce à elle et à ses soins qu'il est à moitié chat lui-même). Zia qui a survécu à Esteban et à Tao. Zia qui n'a jamais rechigné quand j'ai fait entrer un nouveau chat, ou même un chien, dans notre famille. Zia ma toute douce. Zia, ma grande amie.
6 Oct 2025
By vieux bandit on 6 Oct 2025, 11h16 - Métablogue
Je n'ai jamais vraiment arrêté d'écrire. Et pourtant. J'y repense et elle est insensée, la montagne de briques sous laquelle je me suis enseveli le génie (génie, façon de parler) depuis... plus de vingt-cinq ans (bravo, fille). Mea culpa, mais la faute me dépasse aussi, oh que oui. Appelons ça une mésadaptation, un manque d'accompagnement, peu importe. L'affaire, c'est... que je repense à mon affaire. Que la vie c'est court, surtout quand on se dit qu'on a été chanceuse jusqu'ici, mais qu'on apprend des erreurs d'autrui et qu'on sent que le liquide dans la marmite se réchauffe.
Tout ça pour dire que je me pose des questions sur les titres que je pourrais mettre après mon nom pour me décrire, disons que, mettons que... avouons-le: pas si, mais quand j'enverrai des manuscrits (des tapuscrits, oui!) à des maisons d'édition. Traductrice, ben sûr, puisque j'en vis. On peut bien ajouter relectrice aussi, mais c'est presque sous-entendu. Autrice puisque ça accompagnera de nombreux mots que j'aurai choisis. Et c'est là mon interrogation ce matin: blogueuse, aussi? (Pourtant... oui!)
Je crois que ce qui m'accroche au format du blogue quand je le délaisse momentanément ou plus longtemps, même si je parle maintenant toute seule (l'époque m'a dépassée, c'est correct), c'est que c'est grâce à mes Campagnonades que j'ai rencontré mes deux plus grandes amies, féminin pluriel. Elles m'ont lue, et, séparément, elles sont entrées en contact. Et y a là (je n'en démordrai pas) une forme de magie à laquelle je tiens. Alors oui, peut-être que j'ajouterai blogueuse à ma liste. (Quant à photographe, je n'y pense plus autant, mais ça me manque et je devrai explorer ce manque-là un moment donné...)
3 Oct 2025
By vieux bandit on 3 Oct 2025, 11h49 - Vie tout court
Mon cadet a eu quatorze ans (ce qui m'en donne mille). On y a consacré la journée entière. Pas de regrets là!
Mon benjamin s'est encore baigné dans la rivière hier. J'avoue qu'au soleil sur la plage, il faisait assez chaud pour que je sois tentée, mais l'ombre arrive plus tôt que durant l'été, et si une fois mouillée je suis ravie, le problème c'est qu'il faut bien en ressortir et se sécher en gelant.
La ville ici continue de m'éblouir. Les friperies vraiement pas chères débordent de dons. Littéralement: il y en a trois sur la rue principale qui ont demandé aux gens de cesser les dons pour le moments, le temps de gérer le surplus d'inventaire! Et quand les réseaux sociaux ici parlent d'itinérance, c'est pour offrir un repas aux gens dans la misère, pour s'unir et leur trouver des nécessités de base, pour partager les ressources qui existent (là où j'ai vécu en Alberta, c'était pour exprimer du racisme à peine voilé, et une couche épaisse de mépris maquillé dans des phrases qui parlent de ces gens-là...)
Je gère une semi-urgence vétérinaire qui risque d'être un adieu bientôt, après dix-sept ans. Pas facile. Pour me gérer, j'ai semé vingt-et-un godets de graines de plantes pour l'intérieur, pour l'été prochain et pour la postérité (on verra pour ça). C'est Zia qui m'inquiète, ma puce qui partage mon oreiller toute la nuit (entre vieilles, on se comprend dans nos réveils fréquents, et on se réconforte en se collant).
Si j'écris ici, c'est comme ne pas écrire. Si j'écris ici, c'est comme crier dans le fond de mon placard (mais plus facile, parce que le placard est présentement difficile d'accès, et plus sympathique, vu qu'au moins un des chats y a fait un nid douillet où passer ses journées). Si j'écris ici, c'est un peu par nostalgie d'un hier qui a existé, je le jure, mais pas longtemps (c'est fou, vous le croirez jamais, mais dans le temps, les gens cliquaient sur des liens pour prendre des nouvelles au lieu de faire défiler vers le bas dans un vacarme visuel qui n'a rien de personnel). Il a dû coïncider avec le summum de ma naïveté, voilà tout, et moi j'y ai cru. Si j'écris ici c'est que je ne sais plus trop quoi faire d'autre. Ici, ailleurs. C'est pareil, au fond: c'est un murmure dans un orage, un sourire ou une grimace à peine esquissés en toute solitude dans un recoin sombre. À côté de ça, l'arbre qui tombe dans sa forêt déserte, il repassera.
15 Sep 2025
By vieux bandit on 15 Sep 2025, 11h46 - Vie tout court
Toute ma quarantaine, des ami·e·s plus vieux m'ont dit que la cinquantaine était une décennie plus agréable, plus sereine. Je ne les ai pas vraiment cru·e·s, mais j'ai gardé espoir. Maintenant, j'attends les preuves. De pied ferme. Ça presse. Go!
18 Aug 2025
By vieux bandit on 18 Aug 2025, 14h34 - Lecture
J'ai un plan pour demain, quelque part entre 9h et 15h. C'est de me rendre, à pied, à dix minutes d'ici... pour me retrouver dans une librairie de livres d'occasion.
Comment? Ça n'étonne personne? Oui, bon, j'avoue qu'une Helene dans une librairie, c'est plutôt une question... d'habitat naturel. Mais savez vous depuis quand je n'ai pas vécu à distance de marche d'un endroit qui vend des livres? Mille ans, au moins! Pendant les deux années en Alberta, pour trouver une (petite mais charmante) librairie indépendante, je devais faire 35 minutes de route. Dans notre ville albertaine, rien (sûrement des livres au Walmart, mais je n'y vais pas). Ma proximité avec une librairie (de livres usagés ou neufs!) remonte au moins à mes années à Montréal, donc avant 2009. C'est une grand bonheur, un privilège, une chance, de remédier à cette carence épouvantable.
13 Aug 2025
By vieux bandit on 13 Aug 2025, 10h31 - Vie de cuisine
Premièrement, merci au service des incendies de Ville Saint-Laurent (circa 1982) pour la visite guidée et le petit dépliant sur le gaz naturel où on pouvait gratter pour sentir l'odeur ajoutée au gaz: je n'ai jamais, jamais, jamais oublié ça ensuite (et comme j'ai habité dans Pointe Saint-Charles, ça s'est révélé utile!).
Deuxièmement, si vous êtes une des très nombreuses personnes à qui j'ai dit que la cuisson au gaz et les cuisinières au gaz non seulement me faisaient peur, mais aussi ne me convainquaient pas... je m'excuse. Mea culpa. Vraiment. Depuis juin, je suis une convertie repentante! (Et en cas d epanne d'électricité, ha, je pourrai quand même me faire un café et cuisiner!)
12 Aug 2025
By vieux bandit on 12 Aug 2025, 12h15 - Lecture
Un rappel, même si ceux qui savent n'en avaient pas besoin: vite, sur LesLibraires si vous ne pouvez pas aller en librairie, car c'est aujourd'hui!
J'aimerais bien vous donner ma liste personnelle pour aujourd'hui, mais dans mon cas, en 2025, c'est plutôt un cas de «12 août, j'ai pas un sou!». Mais bon, côté karma littéraire, les dernières années devraient quand même assurer mes arrières. (N'empêche que je me retiens de ne pas aller voir les nouveautés. Pour ne pas trop pleurer.)
By vieux bandit on 12 Aug 2025, 11h45 - Vie tout court
J'ai ajouté un accessoire à mon espace de bureau à domicile. C'est... un petit niveau. Je le garde à cheval sur mes écrans.
Voyez-vous, la maison où j'habite a été bâtie en... 1905. Elle est petite et faite en hauteur (on dirait qu'elle a été conçue par et pour de grandes personnes très minces!)... et elle est tout croche! Bah, moi je trouve ça drôle et charmant et rassurant, mais en même temps... j'ai voulu installer une œuvre de mon G au-dessus d'une porte et j'ai abdiqué quand j'ai calculé que pour que l'œuvre puisse y être accrochée, il faudrait lui enlever, à la base, environ cinq centimètres d'un côté... et dix de l'autre!
Quand j'ai installé mon bureau, je me suis mise à avoir de drôles de maux de dos et de cou. Je savais déjà que le plancher était croche: les balles des chats sont devenues, ici, des jouets absolument imprévisibles (donc meilleurs, il me semble). Comme je viens d'arriver, j'ai peu de ressources, mais ha! les pieds de mes moniteurs sont passés d'objets inutiles à de bons cale-pied de bureau. Mais le problème était trop grave; j'ai fini par changer le bureau de mur... et il s'est mis à pencher dans l'autre sens (un peu moins, tout de même).
Bref, j'ai un niveau en permanence. Mais si vous me voyez claudiquer et vieillir en penchant d'un côté comme un vieil arbre, eh bien... vous saurez pourquoi. Et moi aussi, quand je reviendrai le lire ici pour m'en souvenir.
4 Aug 2025
By vieux bandit on 4 Aug 2025, 10h48 - Faune
C'était le milieu ou la fin de l'été, il y a neuf ans. J'avais mon bébé en portage dans sa poche de kangourou. J'étais assise avec lui à une table de pique-nique devant la maison, sur notre terrain, juste un peu plus loin que le grand pin devant la maison. Peut-être qu'il dormait. Sans doute que je lisais. Je sais qu'il faisait chaud, que l'air avait cet aspect doré des jours chauds, alors que le gazon est sec, jauni.
Un bruit, un mouvement? Je ne sais pas ce qui m'a fait lever la tête. Au bas du grand pin, une mère écureuil roux avait figé, son bébé tenu fermement dans la bouche. Elle descendait de l'arbre et déplaçait son bébé. Nos regards se sont plantés l'un dans l'autre.
Elle a eu l'air d'évaluer la situation: l'humaine qui ne bougeait pas et ne semblait pas représenter une menace imminente. Puis le bébé humain, qu'elle a bien vu. On s'est regardées, on s'est comprises. Elle est passée tout près de nous, avec son bébé, en toute sécurité.
Je suis restée avec ce moment, cet éclat de communion maternelle. Nous sommes, parfois, si on veut bien s'arrêter et le constater, toutes pareilles.
2 Aug 2025
By vieux bandit on 2 Aug 2025, 14h23 - Vie tout court
Que ça fait du bien de pouvoir se rendre à pied à la bibliothèque municipale! Que de fierté: c'est mon G. qui a dit, un matin post-canicule, qu'il voulait y aller et qu'on s'abonne. Alors moi, nouvellement abonnée, je fais quoi? Je vais me trouver quelques romans graphiques: joie!
Et le summum du bonheur? Avoir, pas plus loin que la bibliothèque (à peine à dix minutes de marche, donc), un magasin de produits naturels et de vrac! Revenir avec des petits sacs en papier pleins de chia et de graines de lin et mon petit pot de piment de Cayenne rempli à nouveau. Pas de déchets, pas de gros total à la caisse, et mes enfants super heureux dans cette boutique... à cause de son odeur (que MH et moi appelons... l'odeur du bonheur!)!
Des petites joies comme ça, avec tout ce qui se passe sur la planête, avec tout ce que je ne peux pas m'empêcher de lire, avec tout ce que je vois changer et se profiler à l'horizon, c'est pas pour être groumande, mais... ça m'en prend plein plein PLEIN.
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